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 les migrations clandestines

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Steph

Steph


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Date d'inscription : 15/11/2007
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MessageSujet: les migrations clandestines   les migrations clandestines EmptyVen 16 Nov - 0:20

bon voici ma colle (je sais j'ai pas problématisééééé sans commentaire!) de géo sur ce sujet passionant qu'est l'émigration clandestine. Pour les sources je me suis servie du site des profs de sciences-po et de l'OCE.
Les migrations clandestines

I - Définir l’immigration illégale :
Le spectre des migrants clandestins est assez large. Outre les entrées illégales, certains migrants entrés dans un pays légalement restent sur le territoire au-delà de la limite de validité de leurs visas ou n’obtiennent pas le renouvellement de leurs titres de séjour ou de travail. Cette liste comprend aussi les saisonniers n’ayant pas regagné leur pays d’origine au terme de leur contrat ainsi que les demandeurs d’asile déboutés.
Seul l’État souverain définit donc le champ des migrations clandestines. C’est par rapport à une règle de droit - et ses lacunes -, aux restrictions à l’entrée ou à la sortie d’un territoire, aux conditions légales d’accès au marché du travail, que se définit la clandestinité. L’immigration illégale n’est une réalité que dans la mesure où s’exercent simultanément des restrictions et une certaine tolérance.
Dans les pays qui restent largement ouverts à l'immigration, comme les États-Unis et le Canada, l’immigration illégale apparaît comme une procédure alternative d’entrée. Dans une situation où les possibilités d’entrée et de séjour sont officiellement limitées, comme en Europe actuellement, l’entrée illégale est la seule option qui s’offre aux candidats à la migration. Le cas de l’Australie est éclairant : depuis 1996 la politique d’immigration est plus restrictive, on voit donc apparaître des clandestins, demandeurs d’asile (les « boat people »), ce qui entraîne les centres de rétention pour les prolongations illégales de séjour.
L’immigration illégale se définit également par la durée du séjour. Un immigré en situation régulière peut tomber dans la clandestinité du jour au lendemain. Pour de nombreux immigrés, la situation d’illégalité peut représenter une phase temporaire du cycle migratoire avant l’obtention d’un titre de séjour.
La situation d’illégalité peut également représenter un état permanent, en l’absence de régularisation ou lorsque la régularisation est exceptionnelle et non renouvelable comme cela a été le cas récemment dans certains pays tels que l’Espagne, la Grèce, l’Italie et le Portugal.

II – Les formes des migrations clandestines :
Le rôle de la télévision, du retour au pays des immigrés, le rôle de la famille, du réseau social, du pécule accumulé, des diasporas est important pour déterminer au départ ainsi que la possibilité de détenir un passeport : tout cela induit une recherche du mieux-être économique, politique, culturel, sexuel. Ce ne sont pas les plus pauvres qui partent. Signalons aussi l’importance des migrations pendulaires, des migrations de va et vient entre pays d’origine et pays d’accueil et de travail, sans vocation d’installation.
On est souvent en présence d’une diversité de circuits organisés en réseaux qui impliquent de véritables trafics de main d’œuvre. Les organisations impliquées dans ces trafics peuvent atteindre une dimension considérable. En 1998, l’INS (Immigration Naturalization Services) aux États-Unis a démantelé une organisation qui avait assuré le passage d’environ 10 000 travailleurs. La même année, 2 millions de documents d’identité falsifiés ont été saisis à Los Angeles.
Le trafic de personnes, les migrations criminalisées relèvent de réseaux mafieux, de la prostitution, peu affectés par les politiques de contrôle des frontières.
Les réfugiés politiques pris en charge par des passeurs organisés viennent inévitablement grossir les rangs des clandestins. L’Europe proportionnellement en accueille peu, les requérants du droit d’asile étant généralement considérés comme des migrants économiques et donc refusés.
La frontière devient ainsi une ressource pour les réseaux illégaux : trafics de papiers et de visas ; agences de voyages clandestins, au même titre que le « trabendo », le trafic de marchandises s’appuyant sur les différences des tarifs douaniers ou sur le commerce illégal des devises.
Enfin la situation d’illégalité entraîne la création de camps d’étrangers : 200 en Europe plus ceux dans les pays limitrophes. Ce sont des prisons pour les migrants en situation irrégulière ou centres de rétention, avant la reconduite à la frontière.
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Steph

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Messages : 116
Date d'inscription : 15/11/2007
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MessageSujet: Re: les migrations clandestines   les migrations clandestines EmptyVen 16 Nov - 0:21

suite...

III - Estimation de l’immigration clandestine :
Par définition, les chiffres sont très difficiles à cerner, les seules statistiques fiables sont celles des reconductions à la frontière. Et ils sont en augmentation constante : 94 000 en Espagne, 46 000 au Royaume-Uni, 9000 en France, 4500 en Allemagne, 2500 en Italie.
L'estimation de la population en situation irrégulière est un exercice délicat car elle renvoie à la fois au régime juridique et au système d’observation statistique de l’immigration. Il existe d’innombrables « estimations», dont la plupart relèvent de calculs hasardeux plutôt que d’une investigation scientifique basée sur des outils statistiques. De plus lorsque la situation politique interne est en jeu, ces estimations peuvent être délibérément exagérées, généralement à l’occasion d’échéances politiques importantes ou par des milieux xénophobes. A l’inverse, les chiffres avancés peuvent être sous-estimés dans le but de rassurer l’opinion publique et d’éviter de remettre en cause la crédibilité des politiques de contrôle des flux migratoires.
A titre d’exemple, les clandestins seraient entre 4 et 5 millions aux États-Unis, ce qui représente près de 1,5 % de la population, et environ 300 000 en Grèce (3 %) et en Italie (0,5 %).

IV - Causes des migrations clandestines :
Cause psychologique et subjective : le migrant est un individu issu d’un pays en voie de développement animé par l’espoir du mieux être. Ce n’est pas la pauvreté qui le fait partir. Le pauvre n’a pas les moyens de recourir à une migration qui coûte cher. Il n’a souvent pas accès aux moyens d’information (tv, internet) qui alimente le rêve de l’eldorado étranger. Le migrant a pour seul objectif son mieux-être. Il ne veut pas être un acteur du développement ; il ne se préoccupe que de son projet individuel.
Cause économique : l’offre de travail non satisfaite dans les pays riches est la cause principale. L’immigration illégale a un impact économique : elle favorise l’économie souterraine. L’emploi des immigrés en situation irrégulière profite à l’employeur qui y trouve son avantage. Le statut d’illégalité procède rarement d’un choix délibéré de la part du migrant : lors d'une régularisation, l'empressement de la plupart de ceux qui remplissent les conditions pour déposer un dossier montre que les illégaux marquent une préférence pour le statut légal. L’employeur en revanche peut être intéressé par le statut d’illégalité d’un migrant dans la mesure où le travailleur se trouve dans une situation de forte dépendance qui le contraint à accepter une rémunération très basse, souvent en dessous du minimum légal. L’emploi d’un travailleur illégal offre aussi l’avantage de réduire les charges sociales et les coûts non salariaux. On pourrait parler ainsi d’un «welfare magnet », c’est-à-dire un facteur attractif pour l’employeur bien plus élevé que pour le travailleur illégal.
Ajoutons l’effet d’éviction des travailleurs autochtones, l’effet sur les travailleurs les plus défavorisés de la société. L’existence d’un salaire minimum ou d’autres formes de revenu garanti peut constituer une incitation à la migration illégale. L’augmentation du salaire de réserve des nationaux a pour effet d’accroître pour les employeurs le rendement de l’immigration illégale (Tapinos, IEP Paris, OCDE).
Il demeure toutefois que l’existence d’une économie souterraine renforce la possibilité de recruter des migrants clandestins, et ce d’autant plus que les réseaux de migrants facilitent ce type d’embauche. Ce sont les 3 D, les travaux « difficult, dirty, dangerous ». La migration comble la pénurie de main d’œuvre dans ces secteurs. Le vieillissement de la population en Europe ajoute à la demande.

Cause politique : le durcissement des législations et des contrôles de l’immigration est directement responsable de l’essor considérable des mouvements migratoires clandestins car les législations européennes deviennent de plus en plus restrictives pour compenser l'élargissement de l'espace de Shengen.

V – Géographie des migrations clandestines :
Les grands flux : on peut distinguer plusieurs grands axes. Vers l’Amérique du nord en provenance de l’Amérique centrale et de l’Asie. Vers l’Europe de l’Ouest en provenance de l’Afrique, de l’Europe de l’est et de l’Asie. Vers l’Australie en provenance du monde asiatique. Carte des flux migratoires à l’échelle mondiale : voir livre.

Le cas de la Méditerranée : la Méditerranée joue le rôle de zone de passage un peu comme le Rio Grande entre USA et Mexique. Notons que les flux de clandestins viennent souvent de pays situés en dehors du monde méditerranéen. Carte des migrations clandestines sur le bassin méditerranéen :



Les points de passage :
En Europe on repère trois plaques tournantes de l'immigration clandestine: l'Italie, la Turquie, l’Espagne. Les lieux de passage clandestins sont les Canaries, Tanger, Brindisi, Bucarest, Tirana, Istanbul, Moscou qui sert de ville de transit pour les migrations venues d’Asie et du Moyen Orient. A l’intérieur de l’Europe migration de la France vers l’Angleterre avec ce symbole qu’a été Sangate.
Il faut ajouter les migrations internes à l’espace Schengen : de l’Italie vers la France, l’Allemagne ; des Canaries vers l’Espagne, la France. L’augmentation probable des flux est à prévoir pour l’avenir. Les migrants sont plus mobiles : pas toujours sédentarisés. Les frontières sont peu de chose pour ceux qui veulent entrer coûte que coûte.
Les pays :
En Europe quatre pays ont le trafic à leur porte : Italie, Espagne, Portugal, Grèce. En Italie on estime à 2,5 millions les individus issus de l’immigration clandestine constitutive par la régularisation. La dernière mesure a légalisé 700 000 irréguliers, employés principalement dans les services domestiques, les soins aux personnes âgées, les « Badanti ». Situation semblable au Portugal qui a besoin de main d’œuvre et en Espagne avec le phénomène des enfants des rues, des pateras, barques traversant Gibraltar.

Hors d’Europe :
Migrations de la Chine vers la Russie : temporaires et pendulaires. 600 000 clandestins entre 1992 et 2000 dans le bâtiment, l’agriculture, le forestage, l’industrie légère, le commerce ambulant, la pêche, la sous-traitance.
Pays du golfe arabe : immigration clandestine favorisée par le pèlerinage de La Mecque permettant l’entrée sans permis de travail depuis l’Afrique et l’Asie
Afrique subsaharienne : demandeurs d’asile devenant des sans papiers en Europe. Migrations de trafic. Prostitution vers le Golfe arabe, migrations forcées d’enfants. Importance de l’émigration des femmes en Afrique Noire (47,5 % de femmes).
Le cas de la Turquie : 300 000 entrées en 2001 dont 1/3 de clandestins : on vient de l’Est pour repartir vers l’W. Pays d'immigration avant de devenir pays d'émigration, la Turquie est aujourd'hui un important pays de transit des migrations irrégulières vers l'Europe occidentale. Situé à la charnière de plusieurs ensembles géopolitiques et culturels (Europe orientale, Moyen-Orient et pays issus de la dislocation de l'URSS), le pays est confronté à un problème qui, sans être véritablement nouveau, prend une ampleur inconnue jusqu'alors. Face aux dérèglements intervenus dans les équilibres géostratégiques (du fait de la disparition de l'URSS), aux conflits régionaux chroniques et récents, Palestine, Kurdistan, Iran-Irak, Afghanistan, ex- Yougoslavie, Caucase, à la situation de guerre qui a, par deux fois, touché l'Irak voisin, aux situations de détresse économique que connaît l'Afrique orientale, mais aussi du fait des pressions internationales, particulièrement de celles de l'Union européenne et de l'espace Schengen. La Turquie candidate à l'UE fournit de gros efforts pour maîtriser les flux migratoires (Mustafa Mutluer, Les migrations irrégulières en Turquie).
Asie Orientale, Philippines, Indonésie, Chine : marché illégal d’exportation de la main d’œuvre. Trafic des êtres humains:
USA : le contrôle de l’immigration, la politique des quotas entraîne la croissance de l’immigration clandestine. Le nombre des clandestins a doublé entre 1990 et 2000, 3 millions régularisés en 1996. L’immigration vient en particulier du Mexique qui a une très longue frontière commune, le Rio Grande, symbole des passages clandestins, comme la Méditerranée entre Afrique et Europe.
Australie : depuis 1996 une politique d’immigration plus restrictive a pour effet l’apparition des clandestins et des demandeurs d’asile (les boat people) avec l’inévitable conséquence des centres de rétention pour les prolongations illégales de séjour.

VI – Les réponses politiques au problème des migrations clandestines
L’Europe : L’Assemblée parlementaire émet des recommandations relatives aux migrations clandestines à l’encontre des «passeurs» et employeurs de migrants clandestins.
En 1993, RECOMMANDATION 1211 : « Afin de contrôler les flux migratoires de l'Est vers l'Ouest et du Sud vers le Nord causés par les différences sociales, économiques et démographiques, qui ont souvent alimenté des tensions et des conflits ethniques et politiques, les Etats membres ont pris une série de mesures restrictives qui s'avèrent insuffisantes à l'heure actuelle… »
En 2000 Recommandation 1467 : « Immigration clandestine et lutte contre les trafiquants. L'Assemblée parlementaire exprime l'horreur qu'elle ressent à la suite de la mort tragique dans des circonstances horribles de cinquante-huit immigrants illégaux d'origine chinoise découverts dans la remorque d'un camion lors d'une vérification douanière au port de Douvres. Leur décès met un terme à ce qui a sans aucun doute été pour eux plusieurs mois d'épreuves pénibles, à suivre les itinéraires du trafic d'êtres humains en traversant un certain nombre de pays européens… »
En 2006 la Commission européenne a adopté le programme de travail Aeneas doté d'un budget total de € 120 millions : «Nous devons nous attaquer aux racines de l'immigration clandestine et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour donner à nos partenaires, pays d'origine ou de transit, les moyens de lutter contre les problèmes associés aux migrations. Aeneas a pour priorités:
• l'appui au développement des formes licites de migrations et la promotion de mesures préalables au départ facilitant l'intégration sur le marché légal du travail de l’UE;
• la protection des droits des migrants face aux mauvais traitements, à l’exclusion, à l’exploitation, au racisme et à la xénophobie, en mettant l’accent sur la lutte contre les trafiquants d'êtres humains;
• la lutte contre les migrations clandestines, grâce, d’une part, à un renforcement de la coopération et des mesures au niveau de la gestion des frontières et, d’autre part, à une sensibilisation accrue aux risques liés aux migrations clandestines ».
En 2007: programme thématique de coopération avec les pays tiers en matière de migrations et d'asile. L'objectif du programme thématique est de financer des projets destinés à soutenir l'action dans des pays tiers pour assurer une meilleure gestion des flux migratoires. Il poursuit les activités du programme AENEAS dans le cadre des perspectives financières 2007-2013. Il s’agit de « lutter contre les migrations clandestines et faciliter la réadmission des immigrants illégaux. Il est prévu qu'il permette de : renforcer la lutte contre les réseaux clandestins d'immigration et le trafic des êtres humains ; faciliter la communication d'informations visant à décourager l'immigration clandestine ; améliorer la prévention de l'immigration clandestine et la lutte contre ce phénomène ; faciliter la mise en œuvre des accords de réadmission conclus avec la Communauté ; intensifier l'aide aux pays tiers afin de gérer l'immigration illégale. Protéger les migrants contre l'exploitation et l'exclusion ; prévention du trafic des êtres humains, lutte contre les trafiquants et soutien aux victimes du trafic ».
La plupart des pays européens adoptent des mesures draconiennes pour lutter contre l'immigration clandestine en particulier les 5 pays les plus concernés qui ont harmonisé leur législation dans ce domaine. Mais ces mesures montrent leurs limites par le nombre de reconductions à la frontière qui est en constante augmentation. Il est nécessaire de trouver de nouvelles formules. Notons en Allemagne la loi de 2004 sur l’expulsion des trafiquants d’êtres humains. En Angleterre, 2002 le Nationality, Immigration and Asyleum Act pour la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic de main d’œuvre. En Grèce les accords avec les pays voisins pour lutter contre l’immigration clandestine.
Cependant il faut noter que les politiques de co-développement entre pays riches et pays pauvres tel que le processus de Barcelone, pour l’espace méditerranéen, sur le modèle de l’ALENA en amérique du nord ont globalement échoué.

Hors Europe : action des Nations Unies dans le cadre des programmes du HCR. Le Haut Comité aux Réfugiés publie chaque année des rapports sur le rôle et l’importance des réseaux clandestins dans le déplacement des réfugiés. Il constate en effet que presque partout la vaste majorité des demandeurs d'asile est mêlée à des groupes de migrants clandestins. C’est le cas par exemple dans la région Amérique Centrale (rapport de 2004) mais aussi en Europe de l’ouest (rapport de 2007). Il convient donc d’intégrer la lutte contre l’immigration clandestine dans les programmes d’aide aux réfugiés.
Notons aux USA la constance d’une politique pour combattre l’immigration clandestine : en 1986, loi Simpson-Mazzoli qui prévoit des sanctions contre les employeurs et la régularisation des clandestins. En 2001 accords avec les pays voisins de réadmission des clandestins, mesures de contrôle des frontières, installation d’entreprises le long de la frontière.
Conclusion : la migration clandestine coûte cher, sur le plan économique et surtout en vies humaines. On peut prévoir pour l’avenir une augmentation des flux migratoires clandestins.




voila! bon la méthodologie est mauvaise mais la substance y est!
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